Les sens

Environnement sensoriel : les sens

Les chevaux, bien qu’étant des mammifères, possèdent un équipement sensoriel différent du nôtre, il est donc normal qu’ils perçoivent l’environnement de façon différente.

C’est ce que traduit le concept d’Umwelt : chaque espèce va percevoir le monde différemment en fonction des capacités perceptives qui lui sont propres, et ainsi avoir sa propre vision du monde qui l’entoure.

En effet, ce n’est pas parce que deux espèces partagent le même environnement qu’elles possèdent des Umwelt similaires.

Prenons l’exemple des papillons qui partagent, selon la saison, les prés des chevaux.

Ces deux espèces évoluent dans le même milieu, pour autant la façon dont elles le perçoivent est complétement différente !

Cheval ou papillon

Lorsque votre cheval a peur de quelque chose, il faut garder à l’esprit qu’il a pu la percevoir différemment ou qu’il a peut-être perçu quelque chose qui ne nous est pas accessible en tant qu’humain.

Bienveillance et compréhension seront les clés, pour éviter d’aggraver sa peur.

Dans la perception de l’environnement, les différences individuelles, sont également à prendre en compte, notamment dans les phases d’apprentissage. Certains chevaux vont en effet présenter une sensibilité sensorielle supérieure, ce qui peut les rendre plus « craintifs », ou plus « chatouilleux ». A nous humains de prendre en compte ces différences dans nos manipulations quotidiennes pour préserver la relation homme-cheval.

Pour tenter de mieux comprendre les chevaux, il semble donc indispensable de savoir comment ils perçoivent les choses, en mettant de côté toute forme d’anthropomorphisme

Pour cela, je vous propose un petit tour d’horizon des 5 sens des chevaux :

La vision

La vision est un sens particulièrement important pour le cheval.

Il va être déterminant pour sa survie (détection précoce des prédateurs) et dans l’expression de plusieurs comportements (reconnaissance de ses congénères et cohésion de groupe notamment).

Le positionnement latéral de ses yeux permet au cheval d’avoir un large champ de vision, beaucoup plus important que celui de l’homme (environ 330° contre 190°).

la vision du cheval
champ de vision du cheval

Il n’est cependant pas capable de distinguer ce qui est directement devant lui, ou derrière, mais également sous lui et sur son dos. C’est la raison pour laquelle il faut toujours s’assurer qu’un cheval vous entende arriver si vous l’approchez par derrière, car il peut ne pas vous voir arriver et avoir une vive réaction.

Sa vision presque panoramique est peu précise et floue, sauf devant lui où, dans son champ de vision binoculaire, il dispose d’une vision stéréoscopique lui permettant de distinguer le relief et d’apprécier les distances.

Ce type de vision est tout à fait adapté à une détection précoce des prédateurs.

Lorsqu’il pâture, le cheval est capable de voir précisément ce qu’il mange à environ 2m devant lui grâce à sa vision binoculaire, tout en surveillant les alentours avec sa vision monoculaire.

Il possède une bonne acuité visuelle, c’est-à-dire qu’il voit à 20m les détails que nous distinguons jusqu’à 30m

La position de sa tête et de son encolure est importante pour orienter sa vision. S’il se trouve contraint dans une position où son chanfrein est à la verticale, il n’est pas capable de voir loin devant lui. Cela peut s’avérer dangereux pour sauter un obstacle par exemple.

Cheval-position-tete
Champ de vision du cheval selon la position de sa tête

 

Il est également très sensible aux mouvements, ce qui est tout à fait adapté à la survie de cette espèce-proie.

Le cheval a une vision dichromatique, c’est à dire que contrairement à l’homme qui en possède trois, le cheval ne possède que deux types de cônes. Les cônes sont les cellules photoréceptrices qui sont spécialisées dans la vision des couleurs. 

Sa vision est à dominante jaune-grise et il va bien percevoir le blanc, le jaune, le noir et le bleu. En revanche, il va moins bien percevoir le rouge, le marron, le gris et le vert. 

Il est également particulièrement sensible aux contrastes et reflets.

Vision de l'homme et du cheval

Le cheval possède une vision nocturne bien meilleure que la nôtre, sans toutefois égaler celle du chat. En revanche, les modifications d’intensité lumineuse lui demandent une longue période d’adaptation. Il ne faut donc pas être surpris si votre cheval marque parfois un temps d’arrêt lorsqu’il entre dans un endroit où la luminosité est faible, comme un manège ou un barn par exemple.

Laisser la lumière entrer par une porte avant, peut également aider le cheval à y voir plus clair lors de l’embarquement dans un van, qui lui paraît plus sombre qu’à nous, ce qui peut provoquer des réticences.

vision obscurité
Vision du cheval dans l’obscurité

Il a été montré que les chevaux allaient regarder différemment un objet selon sa valence émotionnelle.

Un objet positif ou neutre serait davantage observé par l’œil droit, tandis qu’un objet nouveau ou négatif serait plus observé par l’œil gauche. Cela peut permettre de déterminer comment votre cheval perçoit un objet particulier.

 

L’ouïe

L’ouïe va permettre au cheval d’analyser son environnement et de communiquer. 

Grâce à ses oreilles mobiles, à orientation multidirectionnelle, il va pouvoir percevoir les sons qui l’entourent.

poulain qui oriente ses oreilles

Ses larges pavillons lui permettent de canaliser les sons vers le conduit auditif.

Le réflexe de Preyer, qui consiste en un mouvement réflexe, involontaire des pavillons des oreilles, qui va être déclenché par une stimulation sonore, lui permet d’avoir une ouïe particulièrement performante et adaptée à son statut de proie.

fréquences audibles par l'homme et le cheval
Fréquences audibles par l’homme et le cheval. D’après Heffner & Heffner (2003)

Il entend à peu près les mêmes gammes de fréquences que nous, mais perçoit également les ultrasons (fréquences plus aiguës). Il perçoit par contre moins bien les sons graves (basses fréquences)

Son champ auditif s’étend de 55 Hz à 33,5 KHz avec une sensibilité maximale de 1 à 16 KHz, qui lui permet de rester vigilant à la présence de prédateurs mais également de communiquer avec ses congénères, dont les émissions sonores se situent dans cette gamme de fréquences. 

Il ne va pas réussir à identifier aussi précisément l’origine d’un son lorsqu’il provient d’en face, mais contrairement à nous, ses performances sont constantes.

Le cheval présente aussi un réflexe global d’orientation de sa tête vers la source du son, ce qui permet un traitement visuo-auditif plus précis afin de déterminer l’action à réaliser : continuer à brouter paisiblement ? courir vers un congénère ? ou fuir face à un prédateur ?

 

L’odorat

Flairage de crottins

L’odorat joue un rôle particulièrement important chez le cheval, dans la perception de son environnement et dans ses relations sociales.

Les flairages que l’on observe entre deux individus vont permettre la reconnaissance individuelle, par le biais de leur odeur corporelle.

L’analyse olfactive des urines et crottins de leurs congénères pourrait leur permettre de déterminer le sexe et/ou le statut reproductif de leurs émetteurs.

Les chevaux sont capables de percevoir et d’analyser les phéromones grâce à leur organe voméro-nasal (ou de Jacobson) situé au niveau du palais.

Pour cela ils vont adopter une posture caractéristique, le flehmen. Il va retrousser sa lèvre supérieure et lever la tête tout en inspirant pour que l’air atteigne l’organe voméro-nasal. Cette attitude va lui permettre d’analyser la composition chimique d’une odeur

Les étalons sont ceux qui réalisent le plus souvent ce comportement. Ils vont ainsi pouvoir détecter la présence de rivaux potentiels, ou les chaleurs des juments, entre autres.

On remarque aussi une augmentation des flehmens chez les mères, dans les heures qui suivent la mise bas. Elles vont ainsi s’imprégner de l’odeur de leur petit, pour la mémoriser.

L’investigation d’une odeur inconnue peut elle aussi induire ce comportement.

Attention toutefois, cette mimique amusante produite de façon répétée peut également être signe de coliques.

Flehmen
Flehmen

Les étalons vont marquer leur territoire en réalisant notamment des piles de crottins. Ils vont également masquer les odeurs des membres de leurs clan en recouvrant leurs déjections, mais également en se roulant après les juments et leurs jeunes. Ils affirment ainsi leur dominance en surimposant leur odeur aux autres membres du troupeau. 

Comme pour les humains, les chevaux vont préférer certaines odeurs à d’autres, et cela va varier selon les individus et leur expérience propre.

Selon une étude récente, les chevaux pourraient distinguer des émotions humaines de peur et de joie, uniquement par le biais de l’odeur corporelle.

 

Le goût

Mimiques faciales d'appétence et de dégoût
Mimiques faciales d’appétence et de dégoût, d’après Jankunis & Whishaw (2013)

Le goût est un sens très lié à celui de l’odorat. 

Le cheval ne respire pas par la bouche mais uniquement par le nez. Il ne peut donc pas avoir d’odeur rétro-nasale lors de la mastication. Il n’empêche qu’il sent fréquemment si ce n’est systématiquement un aliment avant de le consommer.

Comme nous, il est capable de distinguer le sucré, le salé, l’amer et l’acide. Une étude a d’ailleurs montré qu’ils présentaient des mimiques faciales en réaction au sucré et à l’amertume.

La perception des saveurs peut varier d’un individu à l’autre, tout comme les préférences alimentaires. Les saveurs vont affecter l’acceptation des aliments mais également le temps de consommation.

Préférences alimentaires
Préférences alimentaires d’après Goodwin, Davidson & Harris (2005)

En comparant goût, odeur et éléments nutritifs, les chercheurs se sont aperçus que ce dernier élément était le principal moteur des choix alimentaires chez les chevaux.

Une étude sur 8 chevaux a pu montrer les préférences alimentaires suivantes, de l’aliment préféré au moins préféré : fénugrec, banane, cerise, romarin, cumin, carotte, menthe poivrée, coriandre.

Présenter une diversité alimentaire, notamment au niveau des fourrages, permet de diminuer la consommation de paille et de faciliter l’expression de comportement de motivation dans la recherche de fourrages. 

Varier les menus est donc une pratique à encourager dans l’alimentation de nos chevaux.

La plupart des chevaux présentent une sélectivité alimentaire, ou néophobie alimentaire, qui consiste à refuser d’ingérer des aliments toxiques ou nouveaux respectivement. La néophobie est un mécanisme de protection contre l’ingestion d’aliments toxiques qui a été sélectionné au cours de l’évolution.

Les saveurs peuvent également être utilisées pour conditionner des aversions alimentaires. Ces dernières peuvent être induites artificiellement en injectant une substance toxique, du chlorure de lithium, qui va rendre les chevaux malades. Pour créer une aversion, l’injection doit avoir lieu très rapidement après l’ingestion d’un aliment (moins de 30 min.) pour que l’animal puisse faire l’association entre l’aliment ingéré et son état de santé. Cela peut s’avérer utile pour éviter que les chevaux pâturent des herbes toxiques par exemple.

 

Le toucher

Le toucher, bien que peu étudié, est pourtant très important chez le cheval, que ce soit pour son bien être, ses relations sociales, notre relation avec lui ou encore en équitation.

Vibrisses
Vibrisses ou poils tactiles

Il regroupe les perceptions des stimulations sensorielles perçues au niveau de ses pieds, de sa peau, de ses poils et de ses vibrisses, poils tactiles situés autour du nez.

Ces poils sont particulièrement importants, il ne faut pas les couper. Ils vont permettre au cheval d’explorer son environnement et de se repérer là où sa vision lui fait défaut (zone aveugle), ce qui peut être bien utile pour déterminer les contours d’une mangeoire par exemple. Elles pourraient aussi servir à détecter la présence du courant électrique dans les clôtures. Les vibrisses placées autour des yeux sont tout aussi importantes, car elles vont éviter au cheval de se cogner. Elles sont présentes dès la naissance et vont notamment permettre au poulain de localiser les mamelles de sa mère.

Le cheval est de façon générale très sensible au toucher. Certaines zones seraient même plus sensibles que nos mollets, voire même que le bout de nos doigts, bien que des variabilités individuelles existent.

Le cheval peut réagir à des pressions qui sont si légères qu’elles seraient indétectables pour nous.

Il possède des muscles peauciers, qui vont lui permettre de faire tressaillir sa peau et ainsi de chasser les insectes .

La perception de la douleur est semblable à celle des autres mammifères.

Certaines zones sont plus sensibles que d’autres comme par exemple la tête (yeux, oreilles, bouche, naseaux), les flancs, le ventre, l’intérieur des jambes, etc.
Il est important de bien habituer le cheval à être touché dans ces zones, et également d’adapter la pression et le matériel utilisé lors du pansage. D’autres zones comme le garrot, le poitrail ou encore la croupe ou le dos, zones difficilement accessibles pour le cheval, sont particulièrement appréciées, notamment dans le cadre du ‘grooming’ ou toilettage

Sensibilité tactile selon les zones
Sensibilité tactile selon les zones (zones sensibles = l’appréciation dépend des chevaux et de sa relation à l’homme)

L’allogroming ou toilettage mutuel dans une zone préférentielle (le garrot la plupart du temps) entraîne même une diminution du rythme cardiaque, témoignant de l’état de décontraction qui en découle.

Allogrooming
Allogrooming ou toilettage mutuel

Ce comportement est réalisé entre partenaires préférentiels et contribue à développer des liens affiliatifs entre les individus.

Ce grattage mutuel, s’il est apprécié par le cheval, peut également être utilisé avec bénéfices par l’homme, comme un renforcement positif lors des manipulations quotidiennes et du travail.

Le cheval apprécie de se gratter sur tous types de supports. Il peut s’agir de son propre corps (ses membres par exemple), de celui d’un congénère, d’un arbre, d’un abri etc. Il apprécie également de se rouler dans des zones souples. En plus de la fonction de “massage” ces comportements ont bien souvent une fonction hygiénique, le débarrassant de résidus de poussières, parasites et autres poils morts.

 

Références bibliographiques

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